HABITER la Porte d’en bas, un quartier la Ville
Slogan du site

Site de l’association "Habiter la Porte d’en bas, un quartier, la Ville" dont l’objet est la préservation et la mise en valeur du patrimoine dans ses aspects culturels et naturels, îlots, rues, places, jardins, bâtiments et monuments, paysages, présence de la nature en ville, ainsi que le développement d’une urbanité responsable, dans tout l’espace intercommunal partagé. Le lieu dit la Porte d’en Bas est situé à l’est du Centre village de Bagneux (92220).

DES CANDIDAT-E-S AUX ÉLECTIONS MUNICIPALES DE MARS 2020 À BAGNEUX RÉPONDENT AUX "OBSERVATIONS" / "QUESTIONS" DE NOTRE ASSOCIATION
Madame Marie-Hélène AMIABLE qui conduit la liste "Bagneux pour tous Tous pour Bagneux" s’adresse aux membres de l’association "Habiter la Porte d’en Bas, un quartier, la Ville"
Article mis en ligne le 14 mars 2020
dernière modification le 13 mars 2020

par Anabase

AUX MEMBRES DE L’ASSOCIATION "HABITER LA PORTE D’EN BAS, UN QUARTIER, LA VILLE"

Vous nous avez transmis un questionnaire au nom de votre association « Habiter la porte d’en bas, un quartier, la ville ». Je tenais, par ce courrier, à vous y répondre.

Permettez-moi dans un premier temps de revenir sur des éléments qui figurent dans le préambule de votre courrier.

Vous écrivez que le 15 mars prochain, les électeurs voteront pour leur Maire, leurs conseillers municipaux et les conseillers territoriaux. Ceci n’est pas le cas. L’élection des conseillers territoriaux se fera lors de la première séance du conseil municipal après l’élection, conformément à l’article L5211-6-2 du code électoral. Figureront sur le bulletin de vote, la liste des candidats au conseil municipal et la liste des candidats au conseil communautaire comme le stipule l’article 273-6 du code électoral, ce qui est pour nous, la Métropole du Grand Paris.

Vous indiquez, aussi, que la charte de gouvernance mise en place au sein du territoire Vallée Sud Grand Paris à la création des établissements publics territoriaux ne doit pas être renouvelée à l’avenir, afin d’éviter le « chacun pour soi ". Vous le savez, la création des EPT et leurs découpages ont été imposés aux Maires et à leurs équipes. Si le conseil municipal est élu au suffrage universel, c’est pour défendre les intérêts des Balnéolais et porter un projet. La charte de gouvernance de VSGP permet à ce jour, qu’une majorité très largement de droite et également LREM demain, ne décide pas à la place des Balnéolais et de leurs élus.

Il est évident qu’un réel projet de territoire doit se mettre en place et, notamment, pour relever le défi de la transition écologique qui ne peut s’arrêter aux frontières communales.

Travailler à un tel projet implique de partager des objectifs communs.
L’implication des habitants sera nécessaire car, force est de constater, qu’aujourd’hui, ce qui a été mis en place avec les EPT, comme avec la fusion annoncée des départements des Yvelines et des Hauts-De-Seine a renforcé le caractère anti-démocratique de nos institutions et éloigné les citoyens des décisions. Nous nous sommes pourtant efforcés, dans ce contexte, à agir. C’est ainsi que le Territoire a accepté de financer à hauteur de 15 millions d’euros le projet d’ANRU de la Pierre Plate ou encore à inscrire 10 millions d’euros pour la reconstruction de notre théâtre.

La première thématique que vous abordez concerne la place "des espaces verts et de la nature en milieu urbain" . Vous vous inquiétez du projet de tracé de bus prévu pour relier le sud de la ville et les Mathurins à la future place des métros. Il n’y aura pas de voie de bus dans le Parc Richelieu. La proposition qui était en débat prenait la voie d’accès à la résidence de personnes âgées et étendait le parc jusqu’à la Médiathèque. J’ai annoncé publiquement en septembre dernier qu’une autre proposition serait soumise à concertation, et c’est dans mon programme. Je m’engage à faciliter et améliorer les déplacements des Balnéolais notamment du sud de la ville. C’est une nécessité.

La question centrale dans votre courrier concerne la densité de la ville et les projets urbains.

Je tiens donc à vous développer mon projet pour Bagneux.

Ville à 3km de Paris, je veux que Bagneux reste une ville qui ne chasse personne. Et pour cela, nous devons la faire évoluer. C’est ce qui a guidé mes actions : l’obtention des deux lignes de métros et du lycée, les nombreuses réhabilitations, l’ANRU 1 dans le sud, l’ANRU 2 en cours à la Pierre Plate...

Ces dernières années ont aussi été le déclenchement d’une réelle prise de conscience de l’enjeu écologique : notre écosystème, notre avenir et celui de notre planète sont mis en péril. Nos modes de vie, de déplacement, de consommation et d’usages doivent donc être revus à l’aune de cet enjeu. Il en est de même pour l’aménagement de notre territoire qui ne doit plus défigurer la nature mais, au contraire, être respectueux de l’environnement et de l’humain. Un aménagement du territoire qui doit aussi lutter contre les inégalités sociales et territoriales considérables.

Avec mon équipe, je défends un développement durable qui profite à tous et qui se conjugue avec un aménagement du territoire soutenable, respirable, mixte en activités et en logements.

Ainsi, le parti que je prends pour Bagneux est celui d’une densité maîtrisée et non une surdensification. Une densité maîtrisée loin du modèle de l’étalement urbain, écologiquement et socialement dépassé.

Ce combat n’est pas sans difficultés.
En concentrant les activités économiques et professionnelles dans quelques grands pôles, les politiques menées au niveau national depuis une trentaine d’années ont creusé les inégalités : désertification d’une partie du territoire français, flambée des prix de l’immobilier et du foncier dans les zones attractives, relégation des populations les plus modestes.

A contre-courant, à Bagneux, nous faisons le choix de construire une ville qui profite à tous. C’est, dans ce sens, que nous avons mis en place notre charte de la construction et de la promotion signée par une quarantaine de promoteurs et l’ensemble des grands opérateurs de l’immobilier francilien.
Cette charte est regardée et a valeur d’exemple. Je souhaite lui faire franchir un nouveau cap et y inscrire : l’évaluation environnementale de chaque projet, l’exigence de chantiers propres, le réemploi de matériaux, la priorité à la végétalisation, le renforcement de dispositifs contre la spéculation immobilière et de neutralité carbone.

Ainsi, le projet des Mathurins dont vous parlez a été pensé avec cet objectif. La problématique à résoudre n’était pas des moindres : comment concilier l’impératif écologique et social sur un terrain de 16 hectares qui n’appartient pas à la Ville ? Vous le savez, à l’époque, aucune puissance publique n’a souhaité accompagner la ville pour le rachat de ce terrain. Avec les propriétaires du site, nous avons, donc, longuement travaillé et abouti à un projet équilibré et à la signature d’un PUP qui, tout en maîtrisant les prix de commercialisation des logements afin de n’exclure personne, prend en compte nos exigences :

 Le nécessaire désenclavement de ce quartier avec de nouvelles voiries pour relier le sud et le centre de la ville.

 L’exigence d’un site agréable à vivre avec la création d’un parc, en lien avec le parc François Mitterrand, de nouvelles friches écologiques et des liaisons douces.

 Une programmation mixte qui profite à tous avec des logements dont 25% sociaux et des activités économiques.

 L’obtention d’un hectare mis à disposition gracieusement pour un futur lycée général, fruit d’un long combat mené avec les Balnéolais.

 L’implication des habitants avec une concertation menée avec tous ceux qui le souhaitaient et qui a abouti à plusieurs évolutions du projet initial : la création d’un espace de protection de la nature, des voiries plus directes et l’extension du parc du belvédère pour aller jusqu’à 2 hectares et demi.

Au cours de la concertation et du jury citoyen qui a retenu en 2019 les projets architecturaux de la 1ère phase de logements, une réflexion a été menée sur l’aménagement du talus donnant sur la rue des Pichets. Elle a permis d’avancer vers des hypothèses crédibles en vue d’un cheminement ouvert au public.

Au-delà du projet des Mathurins qui va encore être l’objet d’études, de réflexions et de concertation, c’est bien l’ensemble du territoire de Bagneux qui doit être pris en compte si nous voulons collectivement relever le défi écologique. Ainsi, je veux engager Bagneux vers la neutralité carbone à l’horizon 2050 et tendre vers 10 m2 d’espaces verts par habitant.

Plusieurs projets sont en cours ou à venir et mon programme "Bagneux Pour Tous " porte aussi de nouvelles propositions pour faire de Bagneux, une ville nature. Pour ne citer que quelques exemples :

 Sanctuariser les espaces verts et en créer 5 hectares supplémentaires : extension du parc Mandela, mail Debussy, squares arborés. Et aussi, des friches dont les lieux doivent faire l’objet d’une réflexion concertée.

 Re-naturer le parc Robespierre grâce aux 3 millions d’euros que nous avons obtenus de la Société du Grand Paris.

 Renforcer la végétalisation de la ville : espaces publics, écoles...

 Augmenter le nombre d’arbre dans la ville (1 arbre par naissance dont des arbres fruitiers) et replanter à 1 pour 1 ceux qui ont dû être déplacés ou coupés pour des travaux comme sur les avenues Barbusse et Albert Petit.

 Développer les projets d’agriculture urbaine et d’éco-pâturage

 Planter 1 hectare de culture maraîchère

Les projets urbains en cours et à venir ainsi que l’aménagement de notre territoire ont aussi été réfléchis dans cette optique. Ainsi, dans l’éco quartier Victor Hugo, nous passerons de 3000 à 10 000 m2 d’espaces publics plantés. Le projet Le temps sur mesure sur le site Croizat-Fortin-Blanchard inclut la création d’une trame verte et bleue afin de faciliter les liaisons avec la coulée verte et les parcs de la ville.

Le travail qui se mènera sur le PLUI devra respecter l’ensemble de nos objectifs. C’est ce que nous porterons avec exigence au sens de Vallée Sud Grand Paris.

Relever le défi écologique implique aussi de faire évoluer les modes de déplacement pour faire de Bagneux une ville apaisée. Je souhaite que nous nous engagions rapidement sur cette voie en priorisant la place du piéton, du vélo et des transports collectifs par rapport à la voiture.

Nous avons déjà engagé ce chantier avec la mise en place d’une offre de Vélib’ ou encore l’instauration du stationnement payant, qui, à des tarifs abordables, permet de libérer de la place et répond également à une logique de transition vers des modes de transport plus propres et durables.

A l’échelle de Bagneux, je porte plusieurs priorités :

 La création d’un réseau de voies douces et vertes : parcours pédestres balisés, zones piétonnes, mieux valoriser et relier les parcs entre eux

 La mise en place d’un plan vélo

 Faire de Bagneux une ville 30km/h

 Accompagner le réaménagement de la RD 920.

Nous avons aussi des batailles à mener collectivement auprès de nos partenaires du département des Hauts-De-Seine et de la région Île-de-France pour la gratuité des transports collectifs, le prolongement de la ligne 4 du métro, l’amélioration du RER B, l’augmentation de la fréquence et un meilleur maillage des bus. Il en est de même à l’échelle de Vallée Sud Grand Paris où nous devons engager rapidement une étude pour un plan vélo territorial tel que je l’ai demandé.

Le défi écologique et le changement climatique nous concerne tous, élus et citoyens. Et comme vous, il est pour moi indispensable que les Balnéolais soient pleinement engagés dans ce processus. Ainsi, je veux créer une instance permanente de démocratie citoyenne sur cet enjeu regroupant des élus, des citoyens, des associatifs. Je veux qu’avant la fin de l’année 2020 soit créé un conseil de la transition écologique.

Nous avons, pendant ce mandat, semé des graines qui germent, de manière très prometteuse pour engager Bagneux vers une véritable transition écologique : je pense au réseau de géothermie qui permet à la ville d’éviter l’émission de plus de 10 000 tonnes de CO2 chaque année, au maintien des 20% de bio dans nos cantines, à la poursuite du zéro pesticides, à notre arrêté contre le glyphosate, aux actions menées pour réduire nos déchets, à l’utilisation de matière naturelle et durable comme le caoutchouc synthétique vierge pour le nouveau parc des sports. Je pense aussi au soutien à de nombreux projets citoyens : l’Agrocité, les jardins partagés, le projet de ressourcerie et aussi, les projets issus du budget participatif comme le
poulailler au parc Richelieu.

Demain, un cap est à franchir. J’en ai conscience. Je m’y engage. De balbutiements, d’actions individuelles et isolées, je veux passer à un plan écologique et social construit, cohérent et ambitieux.

Je vous remercie de contribuer à ce bouillonnement citoyen indispensable.

Mon équipe qui regroupe l’ensemble des forces de gauche et des écologistes à travailler, pendant plusieurs mois, sur le projet que nous soumettons aux Balnéolais le 15 mars prochain. Vous trouverez l’ensemble de nos engagements sur le site internet de la campagne mhamiable2020.fr .

Bien cordialement,
Marie-Hélène AMIABLE
Maire de Bagneux