Quand un cinéaste se donne la liberté de provoquer la résurgence des origines - "sous" le prétexte de jouer à raconter une histoire, somme toute banale quoique un peu extra-ordinaire ...
Quand un cinéaste se donne la liberté de provoquer la résurgence des origines - "sous" le prétexte de jouer à raconter une histoire, somme toute banale quoique un peu extra-ordinaire ...
L - "Le dernier film d’A. Resnais "Les Herbes Folles" sorti dans les salles obscures cet automne 2009 est un régal ! Tragique, humoristique et poétique tout à la fois son sujet attrappe "au vol" le tournant décisif de la vie de ses deux héros : leur rencontre et le destin de cet homme et de cette femme qui bascule.
La petite histoire, c’est que Bagneux a fourni le cadre idéal à certains des quelques moments tournés en décors extérieurs, dans son centre ville historique. Qu’un grand cinéaste trouve des herbes folles à Bagneux inspire et impose quelques réflexions ...
A - Croisement de regards sur une place pavée de petite ville ...
– LUI - qui s’y arrête, et, la traverse, tournant le dos à ce café tranquille et banal où - ELLE - est finalement venue - le porche de l’église "remarquable", sur lequel le regard se pose, donnant le change - NOUS, public, qui nous introduisons dedans cet espace urbain, connu, mais devenu le temps d’une courte séquence, cadre adéquat pour une rencontre improbable : Alain Resnais promène le spectateur dans le décor de carte postale, trop vrai ? faussement vrai ? où le réel ordinaire a déjà pris la couleur de la fiction, pour peu que s’en soit mêlé ce "rien" par lequel chacun peut (ou pourrait ?) s’engouffrer vers son destin - une craquelure, une fissure dans la voie souvent bien lisse de nos vies, alors l’herbe folle enfouie ne demande qu’à pousser ...