Manifeste FNE-IDF (Fédération Nationale de l’Environnement Île-de-France) modifié par environnement 92 sur proposition de l’association Habiter la Porte d’en Bas, un quartier, la Ville
Notre association s’est saisie d’une proposition de manifeste du Groupe MGP de FNE-IDF (Fédération Nationale de l’Environnement Île-de-France) auquel deux de ses adhérents participent, et l’a modifiée pour en regrouper les orientations dans une logique d’aménagement qui développe une approche par les espaces ouverts pour structurer et unifier l’espace urbain morcelé.
L’essentiel de ce texte amendé a été retenu par le Comité directeur d’Environnement 92 pour être proposé à la signature des associations qui en sont membres.
Métropole du Grand Paris : notre position
Les associations membres d’ Environnement 92 affirment leur volonté de participer à l’élaboration du projet de territoire de la Métropole du Grand Paris, au suivi de sa mise en œuvre et à son évaluation continue. Les territoires des Hauts-de-Seine doivent avoir des représentants au sein des Conseils de développement.
Il est urgent de faciliter les capacités d’agir des habitants de la Métropole pour améliorer leur bien-être, pour préserver l’avenir des générations futures. Quatre axes doivent être privilégiés : la préservation de la santé des Franciliens, l’amélioration de leur cadre de vie, la lutte contre le réchauffement climatique, l’arrêt de l’érosion de la biodiversité.
Nous pensons en effet que par la mobilisation de ses capacités en matière d’aménagement urbain et le développement adéquat des services publics la Métropole peut s’engager résolument dans la transition écologique pour :
– Structurer l’espace urbain morcelé, en réduisant l’artificialisation des sols et restaurant la continuité des espaces ouverts nécessaire au développement d’une Trame Verte et Bleue, irriguant le cœur de l’agglomération, et créant les conditions de l’existence d’un paysage partagé par les habitants ;
– Réaliser des transports collectifs, confortables, sûrs et économes en énergie, desservant à moins de dix minutes de marche à pied les lieux d’habitation et d’emploi et facilitant les déplacements non contraints de toute nature, en respectant la continuité des espaces ouverts ; l’implantation de transports en site propre doit être un préalable proportionné au développement d’opérations d’urbanisme ;
– Construire des espaces bâtis compacts, fonctionnellement mixtes, dans les espaces desservis par les transports en commun ferrés, pour développer une centralité multipolaire et ses synergies ;
Corrélativement, limiter les construction dans les espaces distants des gares, ce qui rend possible la diversité de l’habitat, et ainsi,
– répondre aux besoins de logements de qualité et à la diversité des demandes, sans vouloir augmenter indéfiniment le nombre d’habitants en Île-de-France,
– Tendre à l’équilibre entre résidence des actifs et localisation des emplois, par la création d’espaces d’activités responsables, valorisant l’emploi durable et développant l’économie circulaire ;
– Mettre en œuvre rapidement la transition énergétique, en réhabilitant les bâtiments anciens et en construisant des bâtiments à énergie positive, en favorisant la récupération d’énergie et en utilisant le plus possible les énergies renouvelables ;
– Développer la nature en ville, en réduisant les discontinuités de la Trame Verte et Bleue, en préservant les forêts urbaines, bois, parcs et jardins, friches écologiques, et, complémentairement, en végétalisant les espaces bâtis (toitures, murs extérieurs...), tout en faisant place à l’agriculture urbaine et périurbaine, …
– Restaurer un environnement sain, impliquant une très forte amélioration de la qualité de l’air, de l’eau, des sols et l’extension des parcs et squares ouverts au public, afin de respecter rapidement les préconisations de l’OMS et les réglementations françaises et européennes contre les risques industriels et naturels ;
– Mettre en œuvre systématiquement une protection contre les nuisances sonores, éliminer les points noirs de bruits routiers, ferrés et aériens qui impactent la quiétude des habitants et leur santé ;
– Préserver et mettre en valeur les paysages, le patrimoine bâti et naturel, en s’interdisant d’ériger tours énergivores et barres de logements ou de lancer des appels à projet urbanisant des zones inondables, des espaces agricoles, ou dégradant des belvédères et des pentes de coteaux.
Cette mobilisation de la Métropole présuppose,
– D’instaurer une démocratie active et participative, qui permette de sensibiliser, informer et faire réagir les citoyens en temps réel, tant directement que par l’intermédiaire des organisations de la société civile ;
– De suivre et d’évaluer les actions menées et de rectifier ou même de reconsidérer les stratégies engagées en cas d’inefficacité.
Seule une gouvernance unique travaillant avec toutes les forces vives de la Métropole permettra d’élaborer une stratégie d’ensemble et coordonner un développement harmonieux de la nouvelle Cité multipolaire, au profit du bien-être de ses habitants citoyens.