HABITER la Porte d’en bas, un quartier la Ville
Slogan du site

Site de l’association "Habiter la Porte d’en bas, un quartier, la Ville" dont l’objet est la préservation et la mise en valeur du patrimoine dans ses aspects culturels et naturels, îlots, rues, places, jardins, bâtiments et monuments, paysages, présence de la nature en ville, ainsi que le développement d’une urbanité responsable, dans tout l’espace intercommunal partagé. Le lieu dit la Porte d’en Bas est situé à l’est du Centre village de Bagneux (92220).

Réponse d’Ambition citoyenne, Le Plessis-Robinson

Réponse d’Ambition citoyenne, Le Plessis-Robinson

Article mis en ligne le 14 mars 2020
dernière modification le 13 mars 2020

par vertmyrthe

Réponse des candidats aux élections municipales et Territoriales des 15 et 22 mars 2020 à la lettre ouverte signée de 27 associations de Vallée Sud Grand Paris regroupées dans la Coordination des Associations du Territoire pour la Transition Écologique.

Réponse d’Ambition citoyenne, Le Plessis-Robinson

Madame, Monsieur,
Je fais suite à votre interpellation du 10 février 2020 concernant les engagements de notre liste « ambition citoyenne » pour un Territoire viable et vivable

Je souhaite d’abord revenir sur vos constats et partager avec vous la responsabilité que nous portons collectivement d’agir en faveur d’un développement plus durable, de mettre en œuvre les actions nécessaires pour limiter les causes du changement climatique mais aussi à en anticiper les conséquences en faisant le choix à l’échelle du Territoire comme de notre commune d’une ville plus durable.

Vous rappelez à juste titre que l’article L. 222-26 du code de l’environnement fait obligation au Territoire Vallée Sud – Grand Paris, d’élaborerson plan climat-air-énergie territorial (PCAET)dans les conditions rappelées dans le décret n° 2016-849 du 28 juin 2016 : « Le plan climat-air-énergie territorial prévu à l’article L. 229-26 est l’outil opérationnel de coordination de la transition énergétique sur le territoire. Il comprend un diagnostic, une stratégie territoriale, un programme
d’actions et un dispositif de suivi et d’évaluation
. »

Le collectif « Ambition Citoyenne » que je représente fait pleinement sienne cette définition et ce plan ne doit pas seulement être un énième document obligatoire mais bien une boussole pour rendre soutenable notre Territoire, un moteur pour accélérer la transition environnementale et une aide à la décision pour chacune de nos décisions politiques.

Pour nous, les principaux enjeux du PCAET de Vallée Sud – Grand Paris sont les suivants :

  • Être en conformité, dans l’esprit comme dans la lettre, avec la réglementation européenne et nationale ;
  • Réaliser un PCAET innovant grâce un prisme de la santé sur lequel je reviendrais ;
  • Réaliser un PCAET transversal irrigant et mobilisant l’ensemble des compétences de l’EPT et des services, moteur pour une action publique plus sobre et respectueuse de l’environnement
  • Sensibiliser et inciter l’EPT, les villes et les acteurs à porter des actions contribuant aux objectifs du PCAET (ex. grands projets de transports en commun)
  • Conforter, faciliter, légitimer les projets émergeants et contribuant aux objectifs du PCAET ;
  • Porter une attention particulière sur les sujets émergeant suivants :
    • Extension de la ZFE à l’échelle du territoire
    • Amélioration des systèmes de mesures de la qualité de l’air
    • Economie circulaire
    • Urbanisme / Construction biosourcée, écologique, bois, favorable à la santé
    • Fédération / montée en compétence des acteurs du BTP sur la maîtrise des
      techniques de construction / opérations globales de rénovation énergétique et de
      gestion des déchets.

L’Ile-de-France et en particulier Paris et la petite couronne sont très impactés par les pollutions et nuisances environnementales. Sur le territoire de l’EPT Vallée Sud Grand Paris, une part importante de la population y est multi-exposée. La qualité de l’environnement influe sur la santé. L’air que nous respirons, l’eau et les aliments que nous ingérons, le bruit auquel nous sommes exposés, influent tous de manière plus ou moins directe sur notre santé. Repenser notre alimentation, réduire les effets d’ilots de chaleur, se déplacer autrement, favoriser les mobilités actives, développer la séquestration carbone en préservant les milieux naturels, réduire ses émissions de polluants sont d’autant de sujets de santé qui peuvent être traités par le PCAET et nous porterons cette vision au sein de l’assemblée territoriale si les Robinsonnais.es nous font confiance. L’élaboration du PCAET est, pour nous, une opportunité concrète de répondre aux enjeux de santé et un levier
complémentaire aux autres documents de planification tel que le PLUi par exemple.

Ce PCAET, notre PCAET, doit traduire localement la stratégie du Plan Climat Air Énergie Métropolitain adopté en novembre 2018 et participer ainsi à la construction effective d’une gouvernance métropolitaine au profit des habitants du Grand Paris.Ce premier plan Climat, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050, fixe une feuille de route de long terme pour organiser la transition écologique.

Loin de l’actuelle majorité municipale du Plessis Robinson qui voit en l’émergence du Grand Paris une atteinte à ses privilèges d’élus locaux, nous pensons que la traduction du PCAEM dans le PCAET de notre territoire nous permettra notamment de relever les défis suivants :

  • La neutralité carbone à l’horizon 2050, avec la réduction de 80 % des émissions de gaz à effet de serre ;
  • L’accélération de la transition énergétique, avec un parc immobilier bâti 100 % bas carbone et un mix énergétique composé à 60 % d’énergies renouvelables et de récupération en 2050, dont 30 % produites localement ;
  • La reconquête de la qualité de l’air, avec le respect, dès 2030, des recommandations de l’OMS en matière de concentration de polluants atmosphériques ;
  • L’adaptation au changement climatique, avec le développement d’îlots de fraîcheur, le retour de l’eau et de la nature en ville.

Nous prenons très à cœur ce souci d’articulation et de cohérence entre les documents de stratégie métropolitain (PCAEM, SCoT, PMHH, PEB) et le PCAET. L’enjeu est de traduire de manière concrète et opérationnelle la feuille de route métropolitaine sur le territoire tout en faisant valoir les spécificités de l’EPT et des villes dans le cadre partenarial de la Métropole pour la mise en œuvre du
PCAEM.

Notre vision du PCAET est, au-delà bien sûr de répondre aux objectifs règlementaires, de contribuer à diminuer la facture énergétique du territoire, de créer de l’emploi via la croissance verte et d’améliorer le cadre de vie. Le PCAET doit être un document inspirant pour tous mais surtout inspiré par tous, dans une démarche de co-élaboration citoyenne, allant au-delà de la « concertation » réglementaire et impliquant toutes les composantes des forces vives du territoire à
commencer par les associations. Il devra utilement nourrir les futurs programmes politiques des prochaines années.

Lors du dernier conseil du territoire, le 24 février 2020, il a été décidé que chaque ville organiserait la communication des éléments du diagnostic au conseil municipal. A notre sens, le diagnostic tel que posé actuellement n’a pas de sens car mené entre services techniques et sans réelle concertation avec les habitants. Comment trouver des solutions lorsque le diagnostic est faux ou incomplet ?
Nous demanderons au Territoire de reprendre la concertation pour aboutir à un diagnostic partagé par les habitants et les associations de notre territoire.

Nous souhaitons porter la concertation autour de ce PCAET bien au-delà du conseil municipal et organiser une réelle concertation auprès des habitant.e. s du Plessis-Robinson et de l’ensemble des associations robinsonnaises.

Si l’enjeu métropolitain d’un Territoire viable et durable nous anime, notre collectif « ambition citoyenne » porte également, plus localement, les enjeux de ville durable comme projet politique, au sens noble, de construction de la cité. Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux ont construit notre programme et seront le filtre de nos actions si les robinsonnais.es nous accordent leur confiance. C’est d’ailleurs en ce sens que nous avons souhaité, pour notre dernière réunion publique le 6 mars à 20 :00 à la maison des arts, organiser une conférence-débat autour des enjeux de l’urbanisme durable organisée par une des membres de notre collectif, par ailleurs cofondatrice de l’institut de la transition environnementale de Sorbonne Université.

Pour donner corps à cette ambition et faire de l’écologie un pilier de nos décisions, nous nous sommes ainsi engagés, au chapitre « écologie » de notre programme municipal,à :

  • Promouvoir le PCAET du territoire et mener un Plan Climat Air Energie Communal ambitieux
    en lien avec les habitants et les associations ;
  • Stopper les destructions de logements sociaux collectifs et d’établissements publics (collège, école, église...), non-sens social et écologique, pour des alternatives de réhabilitation avec maintien des espaces verts publics ;
  • Sacraliser le taux de végétalisation existant, imposer 30 % de pleine terre et des arbres de hautes tiges pour tout projet de construction et d’aménagement urbains ;
  • Exiger pour toute construction neuve, une charte du logement durable plus contraignante que les normes en vigueur avec l’objectif de Bâtiments à Energie Positive, et le raccordement au réseau de chaleur géothermique si possible ;
  • Favoriser et subventionner au besoin, en lien avec le territoire, l’isolation et la rénovation de l’habitat individuel et collectif ;
  • Créer un éco parc avec jardins partagés gérés en autonomies et espaces de biodiversité et d’activités verts... (ex. Le Moulin Fidèle, le Panoramic Ermitage) ;
  • Mener une action éducative de sensibilisation et d’information envers tous les habitants sur les enjeux environnementaux et la gestion des déchets et encombrants ;
  • Diminuer nos déchets non recyclables en augmentant le nombre de composteurset de collecte de vêtements mais aussi favoriser l’implantation de recycleries locales ;
  • Pour les cantines, revenir à une restauration cuisine centrale produite sur place avec circuit court d’approvisionnement (de qualité et bio) en proposant systématiquement une alternative de menu végétarien.
  • Pour autant, le développement durable irrigue et nourrit l’ensemble de nos engagements avec, par exemple et sans exhaustivité, les choix de :
  • Favoriser les mobilités alternatives (plan vélo, subventions, piétonisation du cœur de ville, augmentation du stationnement deux roues, mise en place de la ZFE...) ;
  • Imposer une mixité sociale et fonctionnelle à l’échelle de chaque construction neuve collective qui génère la ville des courtes distances, le vivre ensemble et l’inclusion ;
  • Faciliter la transition énergétiqueen limitant les consommations et déployant des panneaux solaires sur les équipements publics
  • Rendre transparente la politique municipale et associer la population et les associations aux décisions sur les grands projets structurants...

Ces engagements, j’ai à cœur de les traduire en actions si les Robinsonnais.es me font confiance.

J’espère que notre équipe aura l’occasion de construire ce PCAET avec vous, les autres associations, tous les robinsonnais,et plus globalement tous les habitants de notre Territoire, je vous prie Madame, Monsieur, de recevoir l’assurance de ma considération distinguée.

Christophe LEROY