HABITER la Porte d’en bas, un quartier la Ville
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Site de l’association "Habiter la Porte d’en bas, un quartier, la Ville" dont l’objet est la préservation et la mise en valeur du patrimoine dans ses aspects culturels et naturels, îlots, rues, places, jardins, bâtiments et monuments, paysages, présence de la nature en ville, ainsi que le développement d’une urbanité responsable, dans tout l’espace intercommunal partagé. Le lieu dit la Porte d’en Bas est situé à l’est du Centre village de Bagneux (92220).

Enquête sur les espaces verts
Combien de m² d’espaces verts par habitant à Bagneux
Le travail de terrain, l’évaluation des surfaces et les résultats

Suite de l’enquête sur les espaces verts de Bagneux

Article mis en ligne le 21 octobre 2009
dernière modification le 24 février 2010

par vertmyrthe

Après avoir précisé ce qu’est un espace vert et ce qui n’en n’est pas un, nous sommes partis d’une base de donnée régionale comprenant une carte des espaces verts pour mener notre enquête sur le terrain. Une fois relevé l’existant, nous avons totalisé les surfaces estimées à partir de leur représentation graphique, sur la base de calculs faits sur une surface que nous connaissons bien, celle de la friche des mathurins. En complément nous avons fait une évaluation pour une population estimée de 45000 habitants en 2012.

1. Le recencement des espaces verts

L’enquête de terrain a été menée en quelques jours. Nous nous sommes rendus sur place pour apprécier la nature réelle des espaces figurant sur la carte servant de base à l’enquête. Nous avons noté les modifications et suppressions à faire pour chaque espace ne correspondant pas à la définition des espaces verts et, lorsque nous avons découvert un espace vert non signalé, nous avons noté son existence et son importance.

Le résultat de ce travail a été reporté sur la carte à partir de laquelle l’enquête a été menée.

Ont été recensés ainsi 69 espaces verts dont 6 friches, 3 jardins potagers, 44 jardins d’agrément et 16 jardins publics

23 espaces ont été considérés comme ne répondant pas à la définition des espaces verts.

Les cartes jointes en portfolio donnent le point de départ et les résultats de cette partie de l’enquête.

2. Le calcul des surfaces

Quand on agrandit suffisamment des cartes numériques d’une taille appropriée, il est facile de compter les pixels. Ce comptage a été réalisé pour chacun des espaces répertorié en tant qu’espace vert.

Comme nous connaissons exactement la surface en m² de l’un des espaces répertoriés, il est facile de connaître la surface d’un pixel et de calculer ensuite la surface de tous les espaces recensés. Il ne reste plus qu’à en faire le total pour connaître la surface des espaces verts de la ville.

Cette surface est de 232980,69 m²

Nous avons renouvelé la même opération pour 2012 en tenant compte de la disparition programmée de certains espaces verts.

Cette surface est de 217420,53 m²

Aujourd’hui la surface d’espace vert par habitant (la population totale étant égale à 38936) est de 5,98 m²

En 2012, avec une population proche de 45000 habitants, elle sera inférieure à 5 m² par habitant (4,79).

36484,56 m² d’espaces verts ont été perdus entre 2003 et 2009 (si les cartes étaient exactes en 2003).

15560,16 seront perdus entre 2009 et 2012 si toutes les constructions prévues sont réalisées.

Les résultats auxquels aboutit cette enquête sont significatifs : même si le comptage des pixels comporte une marge d’erreur, elle ne saurait atteindre 100% !

3. Qu’en conclure ?

Ces chiffres sont fort éloignés des annonces officielles et montrent une disparition régulière des espaces subsistants. Au lieu des 47,35 hectares annoncés nous n’avons pu constater l’existence que de 23,30 hectares.

Il est plus que temps de se poser la question d’une reconquête d’espaces verts, de faire en sorte qu’il ne puisse plus y avoir construction de logements sans création des espaces verts correspondants.

Une norme de référence doit être affirmée.

L’OMS estime qu’une douzaine de m² d’espaces verts de proximité (- de 300m de distance du logement) par habitant en zone agglomérée sont nécesaires. Nous en sommes aujourd’hui très loin.

Le shéma territorial de développement durable de Sud de Seine devrait prendre en compte cette exigence, se donner pour objectif d’action de créer les nouveaux espaces verts nécessaires ainsi que leur liaison par une trame verte et ainsi agir pour la préservation de la biodiversité.