HABITER la Porte d’en bas, un quartier la Ville
Slogan du site

Site de l’association "Habiter la Porte d’en bas, un quartier, la Ville" dont l’objet est la préservation et la mise en valeur du patrimoine dans ses aspects culturels et naturels, îlots, rues, places, jardins, bâtiments et monuments, paysages, présence de la nature en ville, ainsi que le développement d’une urbanité responsable, dans tout l’espace intercommunal partagé. Le lieu dit la Porte d’en Bas est situé à l’est du Centre village de Bagneux (92220).

Révision du PLU de Bagneux : lecture critique d’un document intitulé "Diagnostic territorial et état initial de l’environnement", (première partie)
l’introduction

Après l’avoir réclamé avec insistance nous avons enfin obtenu copie électronique du "Diagnostic territorial comprenant l’état initial de l’environnement".

Article mis en ligne le 8 juillet 2015
dernière modification le 29 octobre 2015

par vertmyrthe

Après l’avoir réclamé avec insistance nous avons enfin obtenu copie électronique du "Diagnostic territorial comprenant l’état initial de l’environnement".

La loi prévoit que ce document qui comprend une analyse détaillée de la réalité territoriale et des évolutions possibles de celle-ci, et inclue donc la présentation d’enjeux, soit partagé par l’ensemble des citoyens.
Ceux ci sont en principe ensuite associés au choix d’orientations présentées dans un Plan d’Aménagement de de Développement Durable, traduit ensuite en Orientations d’Aménagement et de Programmations Particulières (thématiques ou spécifiques à une partie du territoire) et déclinées dans un règlement.

Où en sommes nous de cette démarche ?

Est-ce que le document fourni permet d’envisager de manière démocratique le choix d’orientations de développement durables pertinentes pour le territoire considéré, replacé dans son contexte (i. e. un Territoire de la Métropole de 400.000 habitants au moins) ?

Avant propos

Remarquons pour commencer que le document communiqué vient seulement d’être publié sur le site de la ville alors que les orientations du PADD ont été présentées au Conseil municipal fin mai
Les documents fournis jusque là (à part le diagnostic patrimoine), n’étaient que des "présentations" shématiques et quasiment sans données chiffrées.
Le PADD vient lui aussi d’être mis en ligne avec un contenu légèrement modifié par rapport à ce qui a été présenté en Conseil municipal

Plan du document communiqué

 Une ville en transition
 Un bien commun à révéler
 Une ville pour tous

Sur le premier titre, le contenu des sections révèle que la notion de transition n’est utilisée que dans sons sens le plus trivial d’une ville qui change sans que rien ne fasse allusion à la transition écologique.

Son contenu est en effet décliné en cinq sections :

 Un territoire de renouvellement urbain
 Une diversité de formes urbaines, caractéristique des identités de quartier
 Des ruptures urbaines à atténuer
 Des centralités urbaines en cours de redéfinition
 Des perspectives de renouvellement

Parions que c’est de propos délibéré que la notion de transition est utilisée dans son acception la plus simpliste, ce qui nous permet de lire de manière positive le second titre : Un bien commun à révéler.
Or, ce second titre signifierait que jusque là, le bien commun n’a pas été sérieusement pris en compte par les citoyens... ni même perçu.

Mais avant de développer ce point, voyons de plus près le contenu du titre I

Dès l’introduction nous buttons sur une phrase incompréhensible, même et surtout par un spécialiste :

« Bagneux affirme aujourd’hui la volonté de construire une ville durable dans toutes ses composantes (économique, sociale, environnementale), entraînant ainsi une densification urbaine, et d’adapter les règles d’urbanisme afin de permettre sa mise en œuvre ».

Nous ne comprenons pas pourquoi, hors contexte, « affirmer la volonté de construire une ville durable » impliquerait logiquement « d’adapter les règles d’urbanisme » pour permettre la mise en œuvre de la densification alors que, logiquement, une ville durable pourrait bien être une ville "croissance zéro".

Ce type de raccourci est malheureusement fréquent dans ce "diagnostic".

Vient ensuite l’énoncé des objectifs de la révision du PLU qui se conclut par le paragraphe suivant, qui peut faire consensus :

« L’objectif, pour Bagneux, est de prendre sa place dans la construction d’une métropole parisienne plus équilibrée où les écarts de richesse entre collectivités doivent se réduire. L’engagement de Bagneux est celui d’une ville pour tous, qui se développe sans chasser sa population, en réponse aux besoins franciliens, et en prenant le parti d’un accroissement maîtrisé de sa population, d’un net rééquilibrage en faveur de l’emploi et de l’activité. C’est celui d’une ville qui promeut un développement durable et soutenable, en matière d’énergie comme de déplacements, de biodiversité comme de paysage. L’engagement d’une ville qui recherche la complémentarité des territoires plutôt que leur mise en concurrence et leur spécialisation ».

Mais dans l’énoncé des objectifs de la révision il y a celui-ci qui constitue un "monstre" du point de vue de la logique :
« Préservation et mise en valeur des espaces publics et du patrimoine naturel et bâti afin de maintenir la qualité du cadre de vie » ;

Comment est-il possible de parler de maintenir la qualité du cadre de vie alors que celle-ci est déjà "bien" dégradée au niveau du Territoire, qui aurait dû être pris en compte depuis longtemps (le "contexte") [1], à moins de s’en tenir à une position fortement égocentriste et à courte vue des politiques publiques communales, en refusant de contribuer à l’amélioration de la situation des communes voisines, qui impliquerait un partage de ses propres ressources, tout en affirmant promouvoir "la ville pour tous" c’est à dire en confondant ville et logement.

La remise à niveau du cadre de vie déjà fort dégradé associée à l’objectif d’augmentation de la population, que suggère la notion de densification urbaine  [2] impliquerait l’augmentation forte de la surfaces des espaces verts en pleine terre et non la seule préservation des espaces existants (la multiplication des jardinières suspendues ou des toitures végétalisées sur les bâtiments publics ne sont que des "colifichets").

Le texte se poursuit par "l’examen" des Documents cadres, sans que soient déclinées ni chiffrées les implications de leurs orientations pour le territoire communal ni surtout les conditions qu’ils énoncent.

Un prochain article continuera cette analyse.

Diagnostic et état initial de l’environnement